(+237) 222 25 18 44 / (+237) 699 80 64 83 / (+237) 677 63 89 25 acagerj@yahoo.com

RIGAGER Numéro 7-8 – RÉSUMÉS DES ARTICLES

Titres des résumés

Résumés

Cartographie de la susceptibilité aux glissements de terrain à Bafoussam (Cameroun). Approche par analyse multicritères hiérarchiques et Système d’Information Géographique

TANGMOUO TSOATA Francis (1), YEMMAFOUO Aristide (2), NGOUANET Chrétien (3)

1) Ingénieur SIG appliqué à la gestion des risques et l’aménagement urbain, Labo.Géomatique, Université de Dschang (Cameroun)
2) Professeur, Géographie urbaine, Université de Dschang (Cameroun)
3) Maître de Recherche, Institut National de Cartographie, Yaoundé (Cameroun)

Résumé. La croissance urbaine des villes du Sud renforce les mécanismes de production des risques naturels. La population de Bafoussam a doublé en l’espace de 15 ans, passant de 293.000 en 2005 à 600.000 habitants en 2020. Cette croissance spectaculaire est surtout anarchique et produit des catastrophes naturelles comme le glissement de terrain meurtrier du 29 octobre 2019 au quartier Gouache IV. Le niveau de susceptibilité des sites exposés au glissement de terrain peut être modélisé en observant et en représentant les facteurs de prédisposition comme la morphologie des sols, l’utilisation du sol, la géologie, le climat et l’hydrologie. Cette étude vise à développer une approche de modélisation du niveau de susceptibilité au glissement de terrain en milieu urbanisé à partir d’une analyse multicritère hiérarchique des facteurs de prédisposition couplée aux SIG. La carte de risque a permis de distinguer cinq (5) niveaux de susceptibilité au glissement de terrain à partir desquels une évaluation sommaire et des recommandations sont faites. Le risque non significatif, 35,3% de la superficie totale urbanisée (403 km²), ne nécessite aucune recommandation pour les établissements humains, le risque faible n’exigeant de recommandations que pour des travaux de grande envergure (44,1%). À partir du risque modéré, les établissements humains sont possibles, mais de la vigilance est préconisée pour les travaux de moyennes envergures (16,1%). Pour le risque fort (2,9%), l’établissement humain est faiblement déconseillé et une vigilance est recommandée en saison de pluie tandis que le risque très fort (1,6%) est fortement déconseillé pour les établissements humains.
Mots-clés : Glissement de terrain, susceptibilité, Analyse multicritère hiérarchique, croissance urbaine, risque, SIG, Bafoussam.

================================================================

Mutations spatiales et dégradation de l’environnement dans la localité de Bétaré-Oya (Est-Cameroun)

NDIKWÉ DOURWÉ Maurice (1), ISMAILA Ahmadou (2), AOUDOU DOUA Sylvain (3), AWÉ WANGMÉNÉ Salomon (4), SOUARÉ Konsala (5)

(1) Doctorant/Université de Ngaoundéré/Laboratoire de Géomatique
(2) Attaché de recherche, Institut de Recherche Géologique et Minière/Centre de Recherche Géologique et Minière/Cameroun
(3) Maitre de conférence/Université de Maroua (Cameroun)
(4) Chargé de cours/Université de Maroua (Cameroun)
(5) Assistant/Institut Universitaire Catholique Saint-Jérôme de Douala (Cameroun)

Résumé. Les paysages de Bétaré-Oya (Est Cameroun) connaissent historiquement des mutations qui se sont accentuées avec la mise en eau du barrage de Lom Pangar en 2014. Cependant, les mutations environnementales que l’implantation du barrage hydroélectrique et les activités minières induisent, génèrent des problèmes écologiques. L’objectif de la présente étude est de cartographier à travers les données multisources les mutations spatiales (2000-2013-2020) ainsi que l’occupation du sol et d’évaluer le degré de pollution de l’environnement. Les résultats ont permis de montrer que l’occupation du sol est en mutation, accélérée suite à la mise en eau du barrage. Le taux d’évolution moyen annuel (2000-2013) était de 7,4 contre 39,5 (2013-2020). L’analyse des échantillons de sol a révélé des valeurs de concentrations hautement supérieures à la norme OMS 2011, des métaux lourds, notamment le Plomb avec 12274; 4265; 4607 ppm respectivement pour les sites 1; 2 et 3.
Mots-clés : Télédétection, images satellites, mutations spatiales, pollution, Bétaré-Oya.

===============================================================

Cartographie de susceptibilité au glissement de terrain dans le bassin versant de la Menoua (Ouest Cameroun) au moyen de l’Analyse Multicritères Hiérarchiques

Gabriel NANFACK (1) et Julius TATA Nfor (2)

(1) Doctorant en géographie, Université de Dschang
(2) Chargé de cours, Université de Dschang

Résumé. Le bassin versant de la Menoua fait partie du domaine des Hautes Terres de l’Ouest Cameroun (H.T.O.C.). De par ses caractéristiques physiques (situé sur la dorsale camerounaise) et humaines (forte densité de population) il est régulièrement soumis aux glissements de terrain. La présente étude se propose d’élaborer une cartographie de susceptibilité de glissements de terrain dans cet espace intramontagnard. En associant la méthode d’analyse multicritère hiérarchique (AHP) aux Systèmes d’Information Géographique (SIG), nous sommes parvenus aux résultats selon lesquels, ce bassin regorge de potentiels sites susceptibles aux glissements de terrain. La susceptibilité aux risques très élevé et élevé occupe environ 55,91 km² soit 9% de la superficie totale du bassin. Le facteur le plus déterminant dans l’occurrence d’un glissement de terrain est la pente avec un score de 0,44. Dans le cadre d’une anthropisation croissante des espaces à risque dans ce bassin, la carte de susceptibilité au glissement de terrain conçue pourrait être un bon outil d’aide à la décision dans la perspective d’initier une gestion intégrée de cet espace spécifique en assurant une protection des personnes et des biens.
Mots-clés : Glissement de terrain, H.T.O.C., AHP, SIG, bassin versant de la Menoua.

===============================================================

Modélisation des Risques Géophysiques des Glissements de Terrain à l’aide de Données Géospatiales à Plusieurs Niveaux dans le Sud de la Californie

Reni Bibriven LILA (1)

(1) Assistant Lecturer, University de Ngaoundéré – Cameroun

Résumé. Les glissements de terrain touchent des milliers de personnes et endommagent des milliards de dollars d’infrastructures chaque année. L’atténuation peut être difficile et coûteuse lorsque les cartes détaillées des risques et des dangers ne sont pas disponibles pour les planificateurs locaux. Cette étude utilise une fonction de distribution de probabilité et une technique multicritère floue pour modéliser la susceptibilité aux Page 74 sur 236 glissements de terrain en fonction de la fréquence des glissements de terrain dans le but ultime de cartographier à la fois le risque relatif de glissements de terrain et la dangerosité de l’environnement bâti autour des villes de Ventura et Santa. Barbara, Californie. L’analyse décisionnelle multicritères est peut-être la plus fondamentale des opérations d’aide à la décision au sein d’un système d’information géographique. Pour cette étude, pour créer un modèle de susceptibilité aux glissements de terrain réussi, un modèle basé sur les données de fréquence d’occurrence des glissements de terrain (LOF) et un modèle de base de connaissances des opérateurs flous ont été combinés pour la modélisation de la susceptibilité aux glissements de terrain. Le modèle de risque géophysique qui en résulte fournit un classement fiable et efficace de la susceptibilité aux glissements de terrain dans la zone d’étude en fonction du modèle de risque géophysique intégré et des attributs géomorphologiques de la zone d’étude. Cette recherche démontre qu’en tirant parti d’un processus de modélisation à plusieurs niveaux impliquant à la fois des données primaires et secondaires, les géo scientifiques et les gestionnaires des risques géophysiques peuvent développer des évaluations de sensibilité aux risques de glissement de terrain à haute résolution adaptées à la planification de l’utilisation des terres et de l’établissement à l’échelle locale.
Mots-clés : Vulnérabilité aux Glissements de terrain, Logique Floue, Multicritères, Exposition aux risques, Dangers, Gestion, SIG, Comtés de Ventura et Santa Barbara, Californie.

===============================================================

Dynamique d’occupation du sol à Dizangue (Cameroun) de 1975 à 2019 et impact sur la réserve de faune du lac Ossa

Ghislain NYEMBE ETAME (1), Eric François MEYENGUE (1), Marlyse NANKAP NDJANGUE (2), ABOUBAKAR (2), Yolande EKOSSO EBOUELE (2), Aloysisus KOTHEM LEBGA (2), Chrétien NGOUANET (1)

(1) Institut National de Cartographie (Cameroun)
(2) Laboratoire de Télédétection pour la Stéréorestitution (LATIS)

Résumé. Les auteurs analysent l’impact de la dynamique d’occupation du sol sur la réserve de faune du lac Ossa. La méthodologie a consisté d’abord en la collecte des données secondaires, ayant servi à la recherche documentaire et à la collecte de certaines données géo spatiales couplées aux visites de terrains et entretiens menés auprès des responsables des agro-industries. Ensuite les traitements des images satellites consistant aux classifications supervisées des images Landsat et Sentinel afin d’apprécier la dynamique des classes d’occupation du sol sur 44 ans. Les résultats obtenus montrent que les surfaces des agro-industries ont évolué à 30000 ha, suivi des cultures itinérantes et des jachères à environs 5000 ha, des bâties à hauteur de 600 ha, de l’hydrographie de même que les mangroves, tandis que les forêts régressent de -37124 ha de leur surface originelle. Les conséquences sont pour l’essentiel: une perte irréversible de la biodiversité forestière, les risques de grande pollution hydrique et une menace pour la préservation de la faune aquatique du lac Ossa. Cette thématique cadre avec la problématique de préservation de la biodiversité en général et de la gestion des aires protégées en particulier et s’inscrit dans la théorie de la sécurité environnementale.
Mots-clés : Dynamique, impact, Dizangue, réserve de faune du lac Ossa.

===============================================================

Contribution du Système d’Information Géographique (SIG) dans les aménagements hydroagricoles dans le Batha-Est au Tchad

Paulin GOTILO (1), Vincent MOUTEDE-MADJI (2)

(1) Assistant au programme 3PA du Programme Alimentaire Mondial (PAM)
(2) Maître-Assistant CAMES, Enseignant-Chercheur

Résumé. Situé en zone sahélienne avec de faibles pluviométries, le BathaEst est un département de la Province du Batha qui couvre une superficie de 12 200 km² avec une population évaluée au RGPH2 à 223 309 habitants dont 53% sont des femmes. Il est frappé par la pauvreté depuis plusieurs décennies à cause de nombreux facteurs naturels et humains limitant son développement. Ces problèmes ont eu des répercussions sur la production, accentuant la pauvreté des populations. L’intérêt de ce travail est de montrer l’importance du SIG dans les aménagements. L’objectif est d’étudier la contribution du SIG dans les aménagements hydroagricoles du Batha-Est. Grâce aux recherches documentaires, enquêtes par questionnaire, entretiens, focus-group et observations directes, nous avons collecté les données qui ont servi à rédiger cet article. Les résultats de cette étude montrent que les activités agropastorales sont les principales sources de revenu de vie de la population mais elles ne permettent pas de faire face à l’insécurité alimentaire. Ainsi, les activités maraîchères, la culture de décrue sont les moyens de résilience, le SIG peut mieux aider à accroitre sa production.
Mots-clés : Batha-Est, SIG, aménagement hydroagricole, Culture de décrue, culture maraîchère, Résilience.

===============================================================

Apport des SIG dans le suivi des activités de reboisement dans la Forêt école de l’ENEF de Mbalmayo (Cameroun)

Daniele Roseline BIKIE MINDANG (1), Philippes MBEVO FENDOUNG (2)

(1) École Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Mbalmayo (Cameroun)
(2) Université de Yaoundé, Doctorant en géographie physique et Géomaticien

Résumé. L’École Nationale des Eaux et Forêts de Mbalmayo dispose d’une Forêt Ecole qui subit depuis des années une dégradation dues aux activités anthropiques. Depuis plusieurs années, des activités de reboisement sont menées pour restaurer ce couvert forestier. Cependant, peu de données sont disponibles sur la superficie déjà reboisée et aussi sur la localisation et la composition floristique des parcelles reboisées. Cette étude a pour objectif de géolocaliser à l’aide des outils SIG les parcelles reboisées entre 2015 et 2019, mais aussi de donner leur superficie et leur composition floristique. Ce travail est rendu possible grâce aux outils GPS et le logiciel ArcGIS 10.3.1®, qui ont facilité la collecte et l’analyse des données. Il en découle que, de 2015 à 2019 une superficie de 5,9 ha de forêt a été reboisée, repartie sur 43 parcelles (11 parcelles mono-spécifiques et 32 parcelles polyspéciques). 3878 plants ont été inventoriés appartenant à 19 espèces. Les SIG facilitent donc le suivi des activités de reboisement.
Mots-clés : SIG, reboisement, forêt école, restauration du couvert forestier, Mbalmayo.

===============================================================

Un état des lieux des écosystèmes des zones humides de la ville de Bamenda au Cameroun : caractéristiques et services

Valentine YUNINUI (1), Toumba OUMAROU (1), Michel TCHOTSOUA (2)

(1) Assistant enseignant, Université de Buea (Cameroun)
(2) Professeur, Université de Ngaoundéré (Cameroun)

Résumé. Les zones humides dans leur état naturel sont des environnements extrêmement importants qui soutiennent la vie humaine grâce à ses services directs et indirects. La pression démographique croissante a conduit au drainage et au remplissage des zones humides pour des utilisations plus compétitives. Ceci est encore accru par le déversement aveugle de déchets non triés et pour ces raisons, l’écosystème des zones humides de la ville de Bamenda est progressivement transformé et pollué, ce qui les rend vulnérables. Cet article fait donc une évaluation des zones humides de la ville de Bamenda. À l’aide de techniques de télédétection et d’observation sur le terrain, les données ont été collectées et analysées. Les résultats indiquent qu’il existe deux principaux types de zones humides dans la ville de Bamenda avec six sous-types. On a constaté que ces zones humides étaient réparties dans les trois municipalités de la ville de Bamenda dans des proportions variables. Ces zones humides couvrent une superficie de 65,973 km2, soit 11,738% de la superficie totale de la ville de Bamenda. Il a également été constaté que les zones humides de la ville de Bamenda fournissent des services écosystémiques de régulation, de culture, d’approvisionnement et de soutien.
Mots-clés : Écosystème des zones humides, services écosystémiques, télédétection, ville de Bamenda.

===============================================================

Perception paysanne des impacts de la culture de souchet (Cyperus esculentus L.) sur la dégradation des sols dans le département d’Aguié au Niger

Rabiou ABDOU (1), Hadiza KIARI FOUGOU (2), Saïdou MAIDA ARGI (1)

(1) Université de Zinder, Faculté des Sciences, Département de Biologie (Niger)
(2) Université de Diffa, Institut Supérieur en Environnement et Ecologie (Niger)

Résumé. Dans un contexte de dégradation des ressources naturelles agricoles, cette étude porte sur la perception des impacts de la culture de souchet (Cyperus esculentus L.) sur la dégradation des sols dans la région de Maradi. Ainsi, ce travail repose sur la recherche documentaire, les observations directes et les enquêtes de terrain. Les résultats de cette étude indiquent que les pratiques culturales de souchet contribuent à la dégradation des sols dans cette zone. Tous les paysans enquêtés ont une bonne lecture de la dégradation des sols. En effet, 84% des enquêtés pensent que cette dégradation est due à l’intensité des activités agricoles subséquente à la disparition de la jachère. Aussi, 58,6% de ces exploitants accusent les changements climatiques. Selon 48% de l’échantillon, la culture de souchet peut dégrader les sols mais 41,6% répondent par non et 10,4% n’en ont rien dit. 74,6% affirment que l’état de surface des sols est en voie de dégradation contre 22% qui le jugent bon et 2,4% le trouvent dégradé. D’après 73,4% des paysans interrogés, les sols de champs de souchet sont pauvres et 26,6% les jugent fertiles.
Mots-clés : Aguié, Impacts, Souchet, Sol, Dégradation des sols.

===============================================================

Pressions anthropiques et dégradations des eaux de surface à San-Pedro (Côte-d’Ivoire)

Florent GOHOUROU (1), Quonan Christia YAO-KOUASSI (2), Émile Aurélien AHUA (3)

(1) Enseignant-Chercheur, Maitre-Assistant, Université Jean Lorougnon Guédé (Daloa – Côte d’Ivoire)
(2) Enseignant-chercheur, Maitre-Assistant, Université Jean Lorougnon Guédé (Daloa – Côte d’Ivoire)
(3) Université Félix Houphouët Boigny (Abidjan, Côte d’Ivoire) / Université de Nantes (LEGT, UMR 6554, France)

Résumé. Dans une perspective de développement durable, la dégradation espaces littoraux est aujourd’hui au cœur des préoccupations des sciences sociales notamment la géographie. Ainsi, cette étude qui se prête à cette démarche, montre les différentes menaces qui pèsent sur les ressources en eau dans la ville de San-Pédro. Reposant sur une enquête de terrain et une analyse matricielle, l’étude nous a permis de montrer que la pression démographique et le poids des activités humaines contribuent fortement à la dégradation des ressources en eau. Cette situation se traduit par des risques sanitaires et environnementaux. Aussi, elle nous a permis d’observer que le non traitement des eaux usées et déchets ménagers et les pratiques de remblai sont les principaux facteurs de dégradation de ces eaux. Nos résultats permettent également d’affirmer que l’organisation socio-spatiale de la ville de San-Pédro augmente la vulnérabilité des ressources en eau. Les disparités observées, les facteurs explicatifs de la relativité spatiale du phénomène et la diversité des situations ont montré la complexité des causes et les dynamiques en présence. Une meilleure gestion des activités humaines et des pratiques sociales constitue autant de solutions pour maintenir toutes les activités économiques et préserver les ressources en eau de la ville de San-Pédro.
Mots-clés : San-Pédro, ressource en eau, population, activités humaines, dégradation, risques sanitaires.

===============================================================

Production de l’huile de palme : une panacée pour le développement rural dans la Sous-Préfecture de Mamfe, région du Sud-Ouest (Cameroun)

Johnson MODIKA EGBE (1), Sylvester TABOT (2)

(1) Enseignant, Département de Géographie, Université de Douala (Cameroun)
(2) Doctorant, Département de Géographie, Université de Douala (Cameroun)

Résumé. Le document examine la production de palmier à huile et sa contribution au développement rural dans la sous-division de Mamfe. Afin d’atteindre cet objectif, un échantillonnage aléatoire systématique de 350 ménages producteurs de palmiers à huile de 8 villages de la sous-division a constitué la base de sondage. Les données collectées sur le terrain ont été traitées et analysées statistiquement à l’aide de logiciels cartographiques : CorelDraw12, MapInfo, Microsoft Excel et les résultats ont été présentés sur des tableaux, des figures et des photos. Les résultats ont révélé que des conditions écologiques favorables en termes de sols sableux et de températures comprises entre 26 ° C et 29 ° C, et des précipitations oscillant également entre 1500 et 2000 mm sont des conditions préalables à la production de palmiers à huile. Ceci est complété par une dynamique de population jeune énergique qui assure la survie de l’activité à Mamfe. Le second résultat démontre qu’il existe deux types de palmiers à huile cultivés concentrés dans des zones selon les espèces : les espèces améliorées (Tenera) et les espèces non améliorées (Dura) ces zones de ségrégation se remarquent facilement parmi les agriculteurs des populations paysannes de la sous-région de Mamfe. En général, l’espèce non améliorée surpasse les espèces améliorées de palmiers cultivés dans la région. Le troisième résultat montre que les paysans tiraient beaucoup de revenus de l’activité des palmiers et que cela leur permettait de construire des résidents privés, environ 70% des 350 producteurs de palmiers à huile échantillonnés possèdent leurs propres maisons dans lesquelles ils vivent et près de 60% des paysans possèdent blockhaus, envoient leurs enfants à l’école et leur niveau de vie est amélioré grâce à la fourniture d’aliments protéinés. Le développement local de la sous-division de Mamfe se traduit par l’évolution de l’activité basée sur le développement des villages. Le quatrième et dernier résultat montre que la contribution de la production de palmiers à huile au développement socio-économique est insatisfaisante car elle est en proie à plusieurs problèmes parmi lesquels la négligence des élites, un capital insuffisant, etc. La fermeture temporelle de la coopérative isolée de palmiers à huile ; En raison de la crise de succession, MOPCOOP est en partie responsable de l’insuffisance de la production de palmiers à huile et du développement socio-économique dans la sous-division de Mamfe. Cet article propose le rétablissement du MOPCOOP parmi d’autres mesures; cette structure est considérée comme une pierre angulaire du développement du sous-secteur.
Mots-clés : Palmier à huile, production, panacée, développement, Mamfe.

===============================================================

Organisations féminines et microfinance face aux défis de l’autonomisation et du développement local : cas d’EXPRESS MIA à N’djamena

Vincent de Paul ALLAMBADEMEL (1), Ndikwé TCHAGO (1)

(1) Département de sociologie, Université de N’Djaména (Tchad)

Résumé. La pauvreté est un phénomène social touchant plusieurs pays dans le monde et dont le Tchad. La pauvreté affecte près de 57% de sa population. Les personnes vulnérables (veuves, orphelins, chômeurs) deviennent de plus en plus nombreuses. Dans ce contexte, la microfinance apparaît comme un instrument de lutte contre la pauvreté. Par cette réflexion, nous voulons montrer comment une organisation de microfinance en l’occurrence EXPRESS MIA lutte contre la pauvreté et particulièrement la pauvreté féminine en milieu urbain. L’EXPRESS MIA est une organisation de microfinance de deuxième catégorie présente à N’Djaména. Pour réaliser ce travail, nous avons exploité les données de EXPRESS MIA. Les entretiens avec les personnes ressources et bénéficiaires nous ont aidé à affiner le travail. Nous avons utilisé également l’appareil photographique pour les prises de vue. Le dictaphone nous a permis en outre d’enregistrer fidèlement les interviews de nos enquêtées sur le terrain. Les résultats obtenus mettent en exergue l’intérêt d’octroi de crédit à une frange de la population qui se bat pour sortir de la pauvreté. La banque des pauvres (Express Mia) octroie des micro-crédits à des femmes dont, s’organiser et s’extraire progressivement de la pauvreté demeurent leur priorité.
Mots-clés : N’Djaména, micro-crédits, femmes, pauvreté, microfinance, EXPRESS MIA.

fr_FRFrançais