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RIGAGER Numéro 10 Volume 1 – RÉSUMÉS DES ARTICLES

Titres des résumés

 

 

 

Résumés

 

Dégradation des ressources environnementales et conflits dans le bassin du lac Tchad dans le contexte de la géoinformatique

MUBI Aishatu Mohammed (1), TUKUR Abdullahi Liman (1), MUHAMMED Ibrahim (2)

 

1) Professeur HEP Associé, Haute Ecole Pédagogique Vaud, Lausanne, Suisse
2) Department of Surveying and Geoinformatics, Faculty of Environmental Sciences, Modibbo Adama University Yola, Adamawa State, Nigeria

 

Résumé. Le lac Tchad est une enclave hydrologique délimitée par quatre pays : le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria. C’est une ressource importante pour la région qui soutient la pêche, l’irrigation, l’agriculture et le pâturage. Étant dans la ceinture sahélienne, la sécheresse, les caprices du changement climatique et l’augmentation des activités anthropiques se sont combinés pour rendre la vie de plus en plus périlleuse. La dynamique des lacs est un indicateur important du changement climatique, et la compréhension de ses influences énigmatiques est primordiale pour les stratégies de surveillance et de gestion durable. Nous avons utilisé des techniques géoinformatiques utilisant Landsat, NASA MERRA2 et des séries chronologiques d’altimétrie par satellite couvrant cinq décennies (1972-2022) pour étudier le lac et ses environs. Nous avons utilisé la technique Tassel Cap Transformation (TCT) pour obtenir des caractéristiques de surface telles que la surface de l’eau, la surface nue et la surface humide, et calculé la température de la surface terrestre, la vitesse du vent, les précipitations et l’humidité du sol à partir des séries temporelles. Les résultats montrent des changements décennaux à travers les variables de la hauteur de la surface de l’eau et de la superficie. L’année 1972 a enregistré la surface d’eau et l’humidité les plus élevées, tandis que 1982 a montré la plus faible des deux variables. En 1987, la surface nue indiquée par une valeur de luminosité élevée montrait une agriculture et/ou un pâturage extensifs alors que le niveau d’eau était encore élevé. Des valeurs modérées de toutes les variables ont été observées en 2013 et 2022 et cela est associé à l’abandon d’activités importantes pendant la période d’insurrection de Boko Haram. Les résultats des anomalies annuelles moyennes montrent que l’écart par rapport aux moyennes maximales et minimales est de l’ordre de ± 2 oC et que la moyenne mobile annuelle des précipitations de 1982 à 2022, basée sur les anomalies, est de l’ordre de ± 10 mm. Les résultats ont révélé comment la dégradation des ressources en eau aggravée par les conflits affecte l’environnement. Pour assurer un suivi à long terme et une utilisation durable du lac Tchad, il est essentiel de comprendre le fonctionnement du lac et de ses écosystèmes environnants. Les futures missions d’altimétrie par satellite telles que CRYOSAT -2 ont le potentiel de fiabiliser le suivi de la dynamique des niveaux d’eau des lacs. Les données améliorent la planification efficace des ressources environnementales, l’évaluation d’impact périodique basée sur une évaluation scientifique. Il soutient également les engagements de collaboration sur l’économie et la sécurité renforcée entre les États membres du bassin du lac Tchad et la Commission du bassin du lac Tchad. Mots-clés : Surface nue, Lac Tchad, Landsat, MERRA2, Verdure de surface, Humidité de surface, Série temporelle, Surface de l’eau.

 

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La cartographie des shoppings de la ville de Yaoundé

ELOUNA Boris (1), MEDIEBOU CHINDJI (1)

 

(1) Département de Géographie, Université de Yaoundé 1, Cameroun

 

Résumé. De nombreuses crises urbaines sont liées à la difficulté d’identifier à partir d’une cartographie un aménagement urbain où on peut trouver : la rue des shoppings, le marché des vivres, le secteur des supermarchés. L’objectif de cet article est de présenter les étapes de la méthode utilisée pour cartographier l’aménagement des shoppings de la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY. Pour y parvenir, nous avons collecté les données GPS (coordonnées géographiques) et prises de vues, les données non spatiales (références des articles, prix des articles et genre) afin de les traiter et de les implémenter. Il en ressort une Base de données, une carte de « shopping mall » numérique et un système de recommandation. Ainsi, la cartographie de l’aménagement urbain de la ville de Yaoundé s’avère donc nécessaire en s’appuyant sur les outils de la Géomatique. Mots-clés : Cartographie, Communauté Urbaine, Shoppings, géomatique, ville de Yaoundé.

 

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Données de drone et quickbird : Quelles utilités pour la planification du développement local à Baboné (Cameroun)

 

NDJOUNGUEP Juscar (1), MEDIEBOU Chindji (2), POUABE Lucien (3)

 

(1) Université de Ngaoundéré, EGEM de Meiganga, Cameroun
(2) Université de Yaoundé I, Cameroun
(3) Topographe, Gloval Map and Survey Engeniering, Cameroun

 

Résumé. La cartographie constitue un instrument indispensable dans la problématique de gestion et d’aménagement du territoire. Elle est une base pour un meilleur dimensionnement des ouvrages et la facilitation des lotissements fonciers en milieu rural. Cet article a pour but d’élaborer la cartographie de l’état des lieux de l’implantation humaine, des équipements et des infrastructures. Pour y parvenir, nous avons procédé au croisement des données cartographiques, de photogrammétrie, satellitaires et des Ground Control Point (GCP) afin de proposer de meilleurs outils de prise de décision. Les résultats montrent d’une part des cartes thématiques (topographique, occupation du sol, infrastructures) produites sur la base du croisement des données suscitées. D’autre part, une base de données des GCP qui ont été implantés et observés à partir des récepteurs de Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites (GNSS). Les cartes obtenues permettent de mettre à jour les cartes topographiques produites au Cameroun au début des années 1980. Elles permettent de concevoir une base de données pour un meilleur dimensionnement des infrastructures et le suivi de la densification des bornes du réseau géodésique sur le territoire. Mots-clés : Drone, Quickbird, foncier rural, Développement local, base de données.

 

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Influence du climat sur la biomasse herbacée de 1999 à 2019 : cas de la Commune rurale de Tamou-Tapoa dans le département de Say/Tillaberi au Niger

 

IBRAHIM MOUSSA Saidou (1), SOULEY Kabirou (2), TOTIN V. Henri (3)

 

(1) Département de Géographie et Aménagement du Territoire, Université d’Abomey-Calavi, Benin
(2) Département de Géographie, Université de Zinder, Niger
(3) Laboratoire Pierre PAGNEY : Climat, Eau, Ecosystèmes et Développement, Université d’Abomey-Clavi 01. BP 526, Cotonou 01

 

Résumé. L’objectif de cette étude est de mettre en évidence les effets de la variation climatique sur l’évolution de la biomasse dans la Commune Rurale de Tamou et Tapoa (réservoir de biosphère du W), département de Say. Pour mener cette étude, il a été procédé à l’analyse des paramètres climatiques (précipitations, humidité et températures) de 1981 à 2019 et la cartographique diachronique concernant l’état de biomasse de 1999 à 2019. L’état de la biomasse a été étudié en début de saison (mai), au cœur (aout) et à la fin de la saison de pluie (septembre). La biomasse est classée en trois catégories (biomasse de densité élevée, biomasse de densité moyenne et la biomasse de faible densité). Néanmoins, l’étude a porté sur les deux premières classes. Les résultats montrent que les précipitations et l’humidité ont diminué et les températures ont augmenté. Mais aussi, la biomasse a diminué. Du début, cœur et à la fin de saison, la moyenne pluviométrique de deux stations varie respectivement de 184 ; 632,7 à 389 mm en 1981 contre 138 ; 568,5 et 331 mm en 2019. La moyenne d’humidité varie de 55 ; 77 et 75% en 1981 contre 47 ; 72 et 73% en 2019. La moyenne des températures maximales varie de 36,4 ; 34,41 à 35,1°C en 1981 contre 36,8 ; 34,46 et 35,62°C. La moyenne des températures minimales varie de 24,08 ; 24,21 à 24,35°C en 1981 contre 24,46 ; 24,35 et 24,53°C en 2019. La proportion de la biomasse de densité élevée varie de 43 ; 47 à 34% en 1999 contre 19 ; 37 et 29% en 2019. Quant à la biomasse de densité moyenne, en début de saison, elle est restée stable avec un taux de 35% en 1999 et 2019. Du cœur à la fin de saison, elle varie respectivement de 37 et 33% en 1999 à 27 et 26% en 2019. Mots-clés : Biomasse, climat, influence, Tamou-Tapoa, Niger.

 

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Du temps des incertitudes à des pratiques agricoles résilientes dans le soudano-sahélien Camerounais

 

FOFIRI NZOSSIE Eric Joël (1), WAKPONOU Anselme (2) et TEMPLE Ludovic (3)

 

(1) Département de Géographie, Université de Ngaoundéré, Cameroun
(2) École Normale Supérieure (ENS), Université de Bertoua, Cameroun
(3) Cirad, UMR Innovation, F-34398 Montpellier, France

 

Résumé. Dans le soudano-sahélien camerounais, l’irrégularité des pluies, les inondations et les sécheresses récurrentes précarisent les activités agricoles encore trop liées aux données naturelles. L’objectif de cet article est de montrer que face aux vicissitudes des changements climatiques, les agriculteurs multiplient de nouvelles expériences dans leurs activités quotidiennes pour assurer leur survie. Ces expériences portent sur la gestion des eaux de ruissellement et de l’humidité des sols, l’adoption des variétés résistantes au stress hydrique, la conquête de nouveaux fronts agricoles, la création et l’utilisation des mares artificielles… Elles révèlent la capacité des sociétés locales à faire face aux chocs climatiques en dépassant l’idée de simples pratiques d’adaptation pour adopter un comportement résilient. Mots-clés : Agriculture, Adaptation, Stratégie, résilience, Cameroun.

 

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Mobilité urbaine aux heures de pointe sur la rive droite de Bamako et à Kalanban-coro

 

Binta TRAORE (1)

 

Faculté d’Histoire et de Géographie, Université des Sciences Sociales et Gestion de Bamako, Mali

 

Résumé. La poussée démographique de Bamako et de Kalaban Coro chef- lieu de commune, se traduit par une extension de la ville et une consommation de l’espace. Cette expansion est forte dans les quartiers spontanés et a un impact sur la problématique des transports urbains. L’objectif de cette étude est d’appréhender les insuffisances de l’offre de transports collectifs pendant les heures de pointe. La méthodologie adoptée a porté sur le comptage de véhicules de transports collectifs et des passagers sur certains arrêts sur la rive droite et à Kalaban-Coro (chef-lieu de commune) aux heures de pointe et sur des enquêtes sur le terrain. L’étude révèle que pendant les jours ouvrables et les jours non ouvrables, la demande n’est pas la même. Ainsi pendant les jours ouvrables de 6 heures à 19 heures, nous avons 36 800 passagers contre 19 912 véhicules au niveau des arrêts et 13 646 passagers contre 7908 véhicules au niveau des terminus. Pour les jours non ouvrables, nous avons 14 749 passagers contre 8901 véhicules au niveau des arrêts et 4984 passagers contre 3091 véhicules au niveau des terminus. En effet, à Bamako, pour satisfaire le besoin de se déplacer il faut des infrastructures de transport, et une bonne organisation des transports collectifs. Mots-clés : Transports collectifs, heures de pointe, axes, lignes de desserte, terminus.

 

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Territoire sanitaire et inégalités d’accès aux structures de soins de santé à Garoua (Nord Cameroun)

 

BASKA TOUSSIA Daniel Valérie (1)

 

(1) Département de Géographie, Université de Maroua-ENS (Cameroun)

 

Résumé. L’aménagement sanitaire du territoire vise à redorer l’efficience du système de soins. Il permet de rendre l’offre de soins accessible à tous. Il s’agit de réduire autant que faire se peut les inégalités et les disparités géographiques de santé. À Garoua, on observe des disparités d’accessibilité aux soins à l’échelle des aires et des districts de santé. Elles restent une problématique qui mérite d’être clarifiée. Après une observation de terrain et des enquêtes auprès de 300 ménages choisis de manière aléatoire, les résultats montrent que le territoire sanitaire de Garoua se décompose en trois districts de santé : Garoua 1er, Garoua 2ème et Garoua 3ème. Il est constitué de 59 formations sanitaires. Elles sont de toute catégorie confondue et inégalement réparties. On dénombre 28 formations sanitaires à Garoua 1er, pour 06 aires de santé, 25 formations sanitaires pour 07 aires de santé à Garoua 2ème et à Garoua 3ème, 06 formations sanitaires pour 04 aires de santé. Ces disparités observées s’expliquent par les variables sociodémographiques, économiques, culturels et spatiaux. Il revient évidemment aux pouvoirs publics et ses partenaires au développement sanitaire de revoir la planification sanitaire pour rompre ces inégalités de santé de par la dynamique de la décentralisation qui se met progressivement en place. Mots-clés : Territoire sanitaire, structure de soins, accessibilité, inégalité de santé, soins de santé, Garoua.

 

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Promoteurs immobiliers privés, détenteurs fonciers coutumiers et extension anarchique des espaces périphériques de Yaoundé

 

DJOMO NJOUONANG Harold Gaël (1), TAGNE TATUEBU Claude (1)

 

(1) Département de Géographie, Université de Yaoundé I, Cameroun

 

Résumé. Des analyses des documents iconographiques, il ressort que la ville de Yaoundé a connu une croissance spatiale rapide passant ainsi de 2920 ha en 1968 ha à 16 995 ha en 2018. La rareté et la hausse des prix du foncier dans les centres urbains agissent comme des forces centrifuges qui incitent les populations à s’éloigner du centre pour acquérir un terrain constructible dans les périphéries où les prix sont supportables par la classe moyenne. En effet, dans ces quartiers de manière générale, les parcelles ont été acquises en moyenne à des prix variant entre 4,60 et 7,66 € le m² pour des parcelles non titrées et directement auprès des détenteurs coutumiers. Et parfois plus de 23 € le mètre carré pour ceux ayant acquis des parcelles immatriculées auprès des promoteurs fonciers. Il se développe dans ces quartiers un important marché foncier qui fait intervenir plusieurs acteurs aux logiques variées. Mais seulement, ce marché est presque entièrement sous le contrôle des détenteurs coutumiers et des promoteurs immobiliers privés qui profitent du laxisme des pouvoirs publics pour développer leurs pratiques. La vitalité de l’activité foncière vécue dans ces quartiers périphériques de Yaoundé et dictée par les détenteurs coutumiers et les promoteurs privés constitue un handicap pour le développement dans la mesure où la problématique du foncier limite considérablement la mise en place des infrastructures collectives. Les terrains sont attribués / vendus aux populations sans aucune norme, sans aucun plan d’aménagement, ce qui entraine une occupation anarchique des espaces périphériques. Une situation qui contribue non seulement à entretenir la précarité des habitations qu’on y trouve, mais aussi à accentuer les inégalités sociospatiales qui prennent comme appui le niveau revenu général des populations, le statut des terres, et même aussi les types matériaux utilisés dans la construction de ces logements. Mots-clés : Promoteurs immobiliers, détenteurs coutumiers, Extension anarchique, Espaces périphériques.

 

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Enjeux de l’urbanisme face aux ilots de chaleur urbain à Douala (Cameroun) : une approche par modélisation historico-géographique

 

NKOUANDOU Aboubakar (1), AKOKE ABEM David Xavier (1), YUNGSI WIRSIY Destain (1), Hyacinthe ATANGANA BAMELA (1), Joseph Pierre NDAMÈ (3), KEMGANG GHOMSI Franck Eitel (1,2)

 

(1) Institut National de Cartographie (Cameroun)
(2) Department of Oceanography, University of Cape Town (RSA)
(3)

 

Résumé. Au Cameroun, comme partout ailleurs, le phénomène d’urbanisation constitue un fait majeur qui contribue à la dynamique des territoires. Les dynamiques démographique, économique, et spatiale qui en découlent permettent à leur tour de modifier le profil micro climatique de nombreux centres urbains. C’est le cas de la ville de Douala avec ses 4 000 000 d’habitants environ, ou l’on estime qu’en 2025, les surfaces urbanisées seraient en moyenne respectivement de : 24 000, 27 000 et 31 000 ha, pour le cas des hypothèses basse, tendancielle et haute. Grâce aux outils de modélisation et de planification géo spatiaux, les variations thermiques intra-urbaines observées amènent à interroger les enjeux de l’urbanisme face à un phénomène qui prend de l’ampleur au fil des ans. Pour ce faire, la démarche méthodologique prend en compte deux variables : qualitative (entretiens avec les responsables du MINDUH, MINTP, MINDCAF, les mairies ainsi qu’avec 125 ménages) et quantitative (en se basant, en partie, sur l’imagerie satellitaire afin d’extraire les indicateurs morphologiques, thermiques et d’occupation du sol du site collectée sur un intervalle de 46 ans – 1975-2021 –). Les résultats révèlent une considération encore limitée du phénomène d’ICU dans la planification urbaine. L’accentuation des pratiques urbaines compactes renforce une déconstruction des paramètres climatiques à l’échelle locale, engendrant des situations d’inconfort thermique ; perturbations qui seraient liées à la disposition naturelle du site, aux modes de construction de l’habitat, à l’organisation spatiale de la ville, à l’artificialisation du sol et aux congestions liées aux mobilités. Néanmoins, l’aménagement localisé des éléments de climatisation urbaine tels que drains et espaces naturels, entre autres, s’avère nécessaire afin d’associer atténuation et adaptation face aux amplitudes thermiques devenues inconfortables. Mots-clés : Ilots de chaleur, vulnérabilité, modélisation, micro-climat, Douala.

 

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Système de soins camerounais : des inégalités d’accès aux soins modernes à la mise en place d’un système d’information hospitalier

 

NGUENDO YONGSI H. Blaise (1)

 

(1) Laboratoire d’étude des Interactions Santé Espace Territoires IFORD-Université de Yaoundé II

 

Résumé. Jusqu’alors, le modèle sanitaire colonial est globalement appliqué et reconduit. Mais face à l’impossibilité matérielle de promouvoir une politique de santé gratuite pour tous, le gouvernement va adhérer à l’Initiative de Bamako visant à résoudre les problèmes d’inefficacité et d’iniquité des systèmes gratuits de santé. Mais elle va se heurter dans le même temps à la persistance de questions de fond qui n’avaient pas été résolues au préalable. Par conséquent, elle va contribuer à fragiliser davantage ce système de santé. En effet, l’analyse des performances du système de santé montre par exemple une inégale distribution et sous-utilisation des ressources humaines, financières et matérielles. Il se trouve que les hôpitaux publics, en partie du fait de leur statut, ne disposent pas des moyens suffisants pour développer une vision prospective de leur avenir, pour être attentifs à leur environnement et pour avoir un «réflexe proactif». Les acteurs appartenant à ce réseau déplorent une organisation hospitalière peu développée, qui n’offre pas une définition claire des attributions et qui ne permet pas un partage des responsabilités entre les niveaux stratégique et opérationnel de l’hôpital. Pour toutes ces raisons, nous pensons que la recherche d’une solution globale aux défis de fonctionnement et de management qui se posent à ces hôpitaux passe par le développement d’un système d’information hospitalier. Mots-clés : Système de santé, systèmes de soins, accès aux soins, géomatique, système d’information hospitalier, Cameroun.

 

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Contribution des Systèmes d’Information Géographique (SIG) libres à l’étude de l’accessibilité aux structures sociales de base dans les communes rurales du département des Bamboutos (Ouest-Cameroun) dans un contexte de décentralisation

 

YEMELONG TEMGOUA Nadine (1)

 

(1) Chargée de Cours, École Normale Supérieure, Université de Bamenda (Nord-Ouest du Cameroun

 

Résumé. Datant de l’époque coloniale, le processus de décentralisation au Cameroun commence à prendre forme à la faveur de la révision constitutionnelle du 18 janvier 1996. Dans cette mouvance, chaque commune est appelée à rassembler les outils nécessaires pour son développement. Cependant, les communes rurales sont parfois confrontées à plusieurs problèmes parmi lesquels le manque d’outils pour la gestion de leurs infrastructures. Cette étude se propose de montrer comment les SIG libres peuvent contribuer à étudier l’accessibilité des populations aux structures sociales de base liées à l’éducation, la santé et à l’eau potable. La méthodologie utilisée est basée sur l’analyse de la distance à la structure sociale la plus proche. Les données spatiales et attributaires relatives aux structures sociales de base ont été collectées dans les communes de Babadjou, Batcham et Galim. Le traitement des données a abouti à la création des cartes de surface de distance autour de ces structures. Les résultats montrent que, de façon globale, une grande majorité de la population peut accéder à pied à une structure sociale en une heure au plus, mais lorsque d’autres facteurs interviennent à l’instar du type de structure, la proportion ayant accès diminue considérablement. Les SIG libres de par leur efficacité et leurs coûts abordables, se positionnent comme des outils capables d’étudier l’accessibilité des populations locales aux structures sociales. En utilisant ces outils, les décideurs auront désormais la possibilité de faire une meilleure planification dans les territoires dont ils ont la charge tel que prévu dans le processus de décentralisation. Mots-clés : Systèmes d’Information Géographique (SIG), décentralisation, accessibilité, structures sociales, département des Bamboutos, Ouest-Cameroun.

 

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Contribution de la géomatique au suivi des plans de gestion environnementale et sociale dans la Région administrative du Sud (Cameroun)

 

TCHOUTCHUIE CHEKUIE Georges Patrice (1), TALLA TANKAM Narcisse (2), ISSOUHOU Mouhaman (3), FOFIRI NZOSSIÉ Éric Joël (4)

 

(1) Délégation Régionale de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement Durable pour le Sud (Cameroun)
(2) Unité de Recherche en Automatique et Informatique Appliquée, Institut Universitaire de Technologie Fotso Victor de Bandjoun, Université de Dschang, Cameroun
Unité de Formation Doctorale de Géographie, Université de Ngaoundéré, Cameroun
Université de Ngaoundéré, Département de Géographie, Cameroun

 

Résumé. Le suivi des plans de gestion environnementale et sociale (PGES), tirés des études d’impact et audits environnementaux, est un levier important de l’évaluation environnementale. Un suivi approximatif des mesures prescrites dans ceux-ci concourt à une dégradation de l’environnement et une matérialisation des impacts identifiés sur les populations riveraines. Au Cameroun, et principalement dans la Région du Sud, des retours des missions de terrain mettent en exergue un certain nombre de difficultés dans le suivi de la mise en œuvre de ces PGES portées institutionnellement et opérationnellement par le Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement Durable dû à une insuffisance d’outils et de procédés appropriés. Par une méthode hypothético-déductive basée sur la formulation des questions, objectifs, et hypothèses de recherche et à l’aide de la géomatique, a été développée une application web ici dénommée S2- PGES (consultable à l’adresse http://pges-projet.herokuapp.com/) adossée sur un état diagnostic des PGES de la Région du Sud pour l’évaluation des taux d’effectivité et d’efficacité des mesures mises en œuvre des PGES de la Région du Sud et par conséquent d’apprécier la performance environnementale des projets. Mots-clés : PGES, gestion environnementale, géomatique, méthode hypothético-déductive.

 

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Caractérisation des effets de la métropolisation de Douala sur la ville de Dibombari par Télédétection et des SIG

 

JULIUS TATA NFOR (1) & NIOTO Brigitte Nancy (1)

 

(1) Unité de Recherche de Climatologie et d’Études environnementales (UCLIREN), Département de Géographie-Aménagement-Environnement, Université de Dschang, Cameroun

 

Résumé. Les systèmes d’information géographique (SIG) et la Télédétection sont devenus un véritable d’outil d’analyse spatiale, touchant presque tous les domaines, tels que l’urbanisme. L’objectif de cette recherche est d’explorer la contribution de l’utilisation combinée de la télédétection et des SIG dans la gestion d’effets de la métropolisation de Douala sur la ville de Dibombari. Quatre axes ont été choisis pour cette étude : la couverture spatiale, l’évolution démographique, les flux d’échanges et services entre les deux villes et l’occupation foncière sur une période de 43 ans (1977 à 2020) à partir d’images Landsat. Les trajectoires d’évolution des changements d’occupation et d’usage des sols ont d’abord été reconstruites à partir de la classification des images satellites selon une approche orientée-objet. Ensuite, des métriques paysagères ont été calculées afin d’analyser les principales dynamiques spatio-temporelles de l’expansion urbaine et leur impact sur les structures paysagères. Les enquêtes de terrain ont été menées pour avoir les données statistiques. Les résultats révèlent une nette progression du tissu urbain qui est inégalement réparti dans l’espace, mais surtout concentré autour des routes nationales n° 3 et n° 5 et autour des limites entre Douala IV et les villages proches de Dibombari. Cette progression de la consommation foncière, d’un taux moyen 1,2 %/an à compter de 2014 s’est principalement effectuée au détriment des terres agricoles tandis que la tache urbaine continue d’intégrer de plus en plus les espaces verts proches de Douala. La projection faite de l’évolution urbaine de la ville de Dibombari étant très optimiste va conduire à l’actualisation de la base de données foncière et à la naissance de projets de cartographie Web, pour la simplification des interactions des particuliers et les services communaux pour la naissance d’une Dibombari résiliente. Mots-clés : Métropolisation, Télédétection, SIG, Ville de Dibombari, Cameroun.

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