Titres des résumés
- Pédagogie et innovation numérique dans l’enseignement supérieur
- L’UCAD dans REAMOOC : les résultats d’un engagement pour la mutualisation des bonnes pratiques et l’amélioration de la qualité des apprentissages
- De la techno pédagogie pour l’enseignement à distance en Afrique. Le cas de l’Université de Ngaoundéré au Cameroun
- Le numérique éducatif au service de l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne : le Master GAGER de l’Université de Ngaoundéré et l’apport du projet REAMOOC
- Productions des MOOC en contexte multilingue : le cas de l’Université de Ngaoundéré au Cameroun
- Le MOOC National Sénégalais en Entrepreneuriat et Création d’Entreprise comme incitatif à l’auto-emploi des jeunes diplômés de l’enseignement Supérieur
- Introduction et développement de la pédagogie numérique dans un contexte de forte fracture numérique : retour d’expérience de l’Université de Yaoundé I avec le CertNum’Sup (ENS) et les premiers MOOC (ENSP)
- De la production du MOOC “Entrepreneuriat Agricole en milieu Tropical” : Processus, Contraintes et Perspectives
- Métiers dans la techno pédagogie universitaire
- Les défis des établissements d’enseignement supérieur : le casse tête des pays de la CEDEAO
- Gestion simple et efficace d’une formation à distance sur Moodle
- Le Numérique Educatif : une solution pour l’amélioration de la qualité de l’Enseignement Supérieur en Afrique Subsaharienne
Résumés
Pédagogie et innovation numérique dans l’enseignement supérieur
Amaury DAELE (1)
1) Professeur HEP Associé, Haute Ecole Pédagogique Vaud, Lausanne, Suisse
Résumé. Le point de départ de cette conférence est constitué de plusieurs enjeux et questions de réflexion que l’on entend souvent dans l’enseignement supérieur quand on parle d’usages pédagogiques des technologies. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il faudrait développer sans cesse l’innovation pédagogique (Tricot, 2017), en particulier dans l’enseignement supérieur, une question centrale reste « comment ? » : comment développer les usages pédagogiques (innovants) du numérique dans l’enseignement supérieur, comment impliquer autant les étudiants que les enseignants, comment organiser le développement de l’innovation au niveau institutionnel, voire de plusieurs institutions lorsque celles-ci collaborent entre elles ? La question subsidiaire, ou plutôt préalable à cette liste, est celle des raisons pour lesquelles il est important, voire nécessaire, d’innover dans les pratiques pédagogiques universitaires (Lameul et al., 2016; Lison et al., 2014).
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L’UCAD dans REAMOOC : les résultats d’un engagement pour la mutualisation de bonnes pratiques et l’amélioration de la qualité des apprentissages
Baba Dièye DIAGNE (1) et Mbaye SENE (2)
(1) Université Cheikh Anta Diop, ENSETP, Dakar, Sénégal
(2) Université Cheikh Anta Diop, FASETP, Dakar, Sénégal
Résumé. Cette communication rentre dans le cadre du projet REAMOOC1 et porte sur la démarche de conception et de développement du MOOC « pédagogie universitaire » destiné aux enseignants du supérieur en Afrique sub-saharienne. Notre cadre théorique articule l’ergonomie et des outils d’analyse de la qualité. Dans un premier temps, notre cadre d’analyse est la construction de personas qui constituent un outil méthodologique qui soutient l’élaboration d’une représentation des pensées et des actions de l’utilisateur. Et dans un deuxième temps, nous nous appuyons sur les outils « SWOT » et « QQOQCCP » d’analyses des forces et faiblesses d’un projet et de diagnostic de situation. Pour cette double analyse, nous avons élaboré une méthodologie pour caractériser les personas et recueillir les résultats des analyses qualitatives pour produire des points de référence nécessaires à la conception du MOOC. Mots-clés : MOOC, pédagogie universitaire, enseignement, apprentissage.
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De la techno pédagogie pour l’enseignement à distance en Afrique. Le cas de l’Université de Ngaoundéré au Cameroun
Michel TCHOTSOUA (1), Rodrigue SAOUNGOUMI SOURPELE (1), Collins KUETE (1) et Mohamadou BELLO (2)
(1) Université de Ngaoundéré – Cameroun
(2) MINESEC – DRES/AD – Cameroun
Résumé. L’Université de Ngaoundéré est l’une des huit universités d’état que compte le Cameroun. Elle comprend 12 établissements répartis dans quatre campus situés dans trois régions, pour un total d’environ 30 000 étudiants. Malgré les efforts fournis par l’administration, cette université continue de faire face à un problème de ressources infrastructurelles et pédagogiques tels que le nombre de salle de cours limité et le ratio étudiants par enseignant élevé. Cette situation s’est empirée avec l’apparition de la COVID-19 qui a imposé de nouvelles contraintes dans la dispensation des cours, incluant le respect des mesures barrières qui a limité le nombre d’étudiants par salle. Ceci a poussé les établissements à segmenter les classes en groupes, augmentant ainsi la charge horaire du nombre insuffisant d’enseignants. Suivant les recommandations du Ministère de l’Enseignement Supérieur de migrer aux systèmes de e-learning, l’université de Ngaoundéré a développé plusieurs plateformes. Si les plateformes sont bien accueillies par certaines classes ayant peu d’effectif, d’autres classes, particulièrement celles aux effectifs élevés émettent encore des doutes sur leur efficacité. Ce travail vise à dépeindre la situation actuellement du elearning à l’université de Ngaoundéré et à investiguer sur le degré de préparation de l’université de Ngaoundéré à adopter les MOOC comme palliatif au manque de ressources pour enfin juger de l’adoption des MOOC. Pour ce faire, en plus des observations de terrain, des formulaires en ligne ont été conçues afin de recueillir les avis des étudiants et des enseignants. Des analyses des plateformes ont été effectuées. Enfin, l’inspection des infrastructures réseaux a été réalisée afin de déterminer la faisabilité du déploiement et de l’utilisation des MOOC au sein de l’université. Il en ressort de l’étude que le taux d’adoption des plateformes de e-learning reste faible. Les MOOC sont une alternative acceptable, mais la formation des enseignants et étudiants sont des impératifs, en plus de l’amélioration des infrastructures réseaux et électriques. Mots-clés : E-learning, MOOC, COVID-19, Techno pédagogie, Manque de ressources infrastructurelles, et pédagogiques.
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Le numérique éducatif au service de l’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne : le Master GAGER de l’Université de N’Gaoundéré au Cameroun et l’apport du projet REAMOOC
Michel TCHOTSOUA (1), Jean Louis FENDJI (1), Narcisse TALLA TANKAM (2), Robert Christian ANABA BANIMB (1), Mohamadou BELLO (3)
(1) Université de Ngaoundéré, Cameroun
(2) Université de Dschang, Cameroun
(3) MINESEC – DRES/AD, Cameroun
Résumé. Dans un contexte d’enclavement naturel et de crise sanitaire mondiale, avec des ressources humaines qualifiées très limitées, il est possible d’offrir une formation internationale de qualité en utilisant les voies et les technologies du numérique. Cet article de « lesson learned » ou de partage d’expérience, vise à disséminer l’expérience acquise sur la mise sur pied et le fonctionnement du premier master en ligne dans le grand-nord du Cameroun : le Master Géomatique, Aménagement et Gestion des Ressources (GAGER) offert par l’Université de Ngaoundéré. Ce master qui a vu le jour en 2010, jouit aujourd’hui du support de l’Agence Universitaire de la Francophonie et du projet REAMOOC en termes d’acquis d’expériences. Mots-clés : Plateforme de téléenseignement, Afrique, Moodle, Géomatique, Formations ouvertes à distance.
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Productions des MOOC en contexte multilingue : le cas de l’Université de Ngaoundéré au Cameroun
Candice GUEMDJOM KENGNE (1), Stéphane Céleste SOKENG (2), Bertrand AMADOU (1)
(1) Docteure en Linguistique Française, Département de Français, FALSH, Université de Ngaoundéré, Cameroun
(2) Docteure en Études bilingues, Département de Lettres bilingues, Université de Yaoundé I, Cameroun
(3) Doctorant en Informatique, Département d’Informatique, Université de Ngaoundéré, Cameroun
Résumé. En rendant compte de la production des MOOC en contexte multilingue que le projet REAMOOC a permis de réaliser, le présent article voudrait mettre en évidence l’importance des conditions de production dans l’élaboration des profils de la cible, étape cruciale de la conception des MOOC qui détermine leur degré de réception. En effet, le projet REAMOOC (Réseau Africain du développement des MOOC pour l’innovation pédagogique dans l’Enseignement Supérieur) qui visait non seulement la formation mais aussi la vulgarisation des outils de l’innovation pédagogique a donné l’opportunité d’expérimenter la production des MOOC dans des universités africaines partenaires, au rang desquels figure l’Université de Ngaoundéré. Comme la quasi-totalité des pays africains, le Cameroun en général et la ville de Ngaoundéré en particulier a une configuration sociolinguistique complexe et hétérogène qui ne facilite pas l’homogénéisation du public cible. L’expérience de la production du MOOC national « Éducation à la citoyenneté, la santé, l’éthique et à la déontologie » (EDUCYS) dans un contexte plurilingue où cohabitent langues officielles, maternelles et même véhiculaires, a permis d’identifier un certain nombre de problèmes, notamment celui de la difficulté de délimitation de la cible. Grâce à la démarche qualitative, les données collectées ont donné lieu à la catégorisation des profils. Il s’avère que même si la population jeune présente relativement les mêmes besoins, la capacité de réception du MOOC n’est pas acquise pour tous. Autrement dit, il n’y a pas une adéquation entre besoins de formation et capacité de formation. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons opposé deux profils : le profil réel sur le terrain et le profil type imposé par le MOOC. Il ressort qu’en ne considérant que le second, le concepteur de MOOC, assimilable à un vulgarisateur court le risque de voir sa cible se minimiser si la capacité de traduction n’est pas introduite pour le bonheur des locuteurs s’exprimant dans d’autres langues que celle du MOOC. Mots-clés : MOOC, enseignement, contexte plurilingue, public/cible, profil.
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Le MOOC National Sénégalais en Entrepreneuriat et Création d’Entreprise comme incitatif à l’auto-emploi des jeunes diplômés de l’enseignement Supérieur
Amadou Maury TALL (1)
(1) Équipe de Recherche en Innovation Managériale (ERIM) de l’UADB, Sénégal
Résumé. Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur est à l’heure actuelle à 32,4% selon le (rapport de l’ANSD 2015) au Sénégal. Ceci est lié au fait que les étudiants, par manque de culture entrepreneuriale ne savent pas tirer profit de l’utilisation qu’ils font de l’outil internet. Il faut ajouter que l’entrepreneuriat n’était pas aussi considéré dans les politiques publiques au Sénégal. Même, si actuellement, force est de constater que l’entrepreneuriat et la création d’entreprise constituent l’un des mécanismes de lutte contre la pauvreté, la création de richesse, et le renforcement de la position des porteurs de projets. Beaucoup de jeunes sénégalais ne connaissent pas toutes les potentialités qui existent dans leur terroir que ce soit en termes d’accompagnement, de formation7 professionnelle et de financement de leur projet d’entreprise. Pourtant ces informations sont déterminantes pour accroitre leurs possibilités d’insertion professionnelle et qu’ils restent le plus longtemps possible dans leur département pour s’y investir. Jusqu’ici, les mesures mises en œuvre en matière d’insertion professionnelle pour les étudiants ne mobilisent pas les TICE dans les pratiques pédagogiques. Or, la massification des effectifs d’étudiants face à un nombre d’enseignants insuffisants au sein des universités ; les enjeux attachés à la prérogative de l’insertion professionnelle ; la crise sanitaire avec la COVID-19 que nous traversons actuellement, montrent la pertinence de développer des stratégies favorisant les enseignements en ligne axés sur l’entrepreneuriat. Il y a alors la nécessité de se demander : en quoi Le MOOC « Entrepreneuriat et Création d’entreprise » permet-il aux Universités du Sénégal d’inciter à la création d’entreprise et à l’auto-emploi afin de pallier aux problèmes liés à l’insertion professionnelle et à l’employabilité ? Mots-clés : MOOC, Entrepreneuriat, Création d’entreprise, auto-emploi
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Introduction et développement de la pédagogie numérique dans un contexte de forte fracture numérique : retour d’expérience de l’Université de Yaoundé I avec le CertNum’Sup (ENS) et les premiers MOOC (ENSP)
Bernabé BATCHAKUI (1), Frida LONGO (2) et Anne Marie CHANA (1), Paul Salomon NGOHE-EKAM (1)
(1) ENSP – Université de Yaoundé 1, Cameroun
(2) ENS – Université de Yaoundé 1, Cameroun
Résumé. Avec le numérique, on a vu naître à la fin de l’année 2011, une nouvelle ère dans la formation avec l’avènement des MOOC “Massive Open Online Courses”. Ces derniers offrant la possibilité à un enseignant de former des milliers d’apprenants à tout instant, plus loin que les plateformes usuelles à l’instar de Moodle, Dokeos, Claroline, etc. Les MOOC proposent des contenus de formation au format vidéo en général, et de haute facture sur le plan théorique et pratique (Possibilité d’expérimentation et de simulation). Le numérique se présente comme une alternative aux problèmes auxquels font face la plupart de nos Universités du Sud (Insuffisance de ressources humaines et matérielles, massification). Le présent article est le retour d’expérience de deux établissements de l’Université de Yaoundé 1 : l’École Normale Supérieure a mis l’accent sur la formation des enseignants du supérieur à la pédagogie numérique. L’École nationale Supérieur Polytechnique a intégré les MOOC dans les enseignements des Sciences de l’ingénieur. Ces deux champs d’expérimentation ont donné lieu à la formation pendant 6 ans (2013-2021) de près de 150 enseignants à la pédagogique numérique et pendant près de 4 ans à l’initiation de près de 120 enseignants aux MOOC, à l’implémentation des outils(Intranet MOOC et Cache MOOC) pour faciliter l’accessibilité aux MOOC en Intranet, à la mobilité des enseignants de l’EPFL et l’ENSP de Yaoundé pour l’enseignement, à la formation des enseignants de l’ENSP de Yaoundé à la production des MOOC et la formation des milliers d’étudiants qui bénéficient jusqu’aujourd’hui de l’accessibilité aux cours et expériences des Laboratoire des grandes Universités du Nord, via les plateformes comme Coursera, Fun, edx. Les enseignants ont ainsi, la possibilité avec le numérique et les MOOC, de compléter leur formation, de renforcer leurs capacités en techo-pédagogie et de s’offrir une visibilité à l’échelle mondiale. Les apprenants ont d’énormes possibilités d’apprentissage, d’application des formations qu’ils reçoivent et d’emplois. Les Institutions ont de fortes possibilités de renforcer leurs collaborations et d’apporter des solutions à la massification. Mots-clés : MOOC, Massification, pédagogie numérique, formation, retour d’expérience, CertNum’SUP.
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De la production du MOOC “Entrepreneuriat Agricole en milieu Tropical” : Processus, Contraintes et Perspectives
Collins KUÉTÉ (1), Nicolas NJINTANG YANOU (1), Narcisse TALLA TANKAM (2), Mohamadou BELLO (1), Michel TCHOTSOUA (1)
(1) Université de Ngaoundéré, Cameroun
(2) Université de Dschang, Cameroun
Résumé. L’économie numérique est aujourd’hui dans une phase de croisière car elle est la principale pièce maîtresse des innovations constatées dans tous les secteurs de la vie économique et sociale. Le secteur de l’éducation en générale et de l’enseignement supérieur n’est pas en reste. En effet, l’universalité des connaissances fait de l’usage des TICs pour la diffusion des résultats de certaines recherches un canal de premier plan, ceci dans le but d’atteindre toutes les cibles où qu’elles soient. Alors que le taux de scolarisation en Afrique devient de plus en plus important, les infrastructures physiques existantes deviennent très insuffisantes pour absorber la massification des étudiants dans les universités. Pour résoudre un tel problème dans les universités subsahariennes, la voie du numérique reste non un choix, mais une nécessité pour aider les gouvernements dans la continuité de la formation des jeunes. Cette urgence de l’usage de la techno-pédagogie est accentuée par l’apparition de la pandémie du COVID19 qui tarde d’ailleurs à disparaître. C’est dans ce souci que l’Union Européenne a initié avec quelques partenaires pilotes en Afrique subsaharienne le projet REAMOOC pour favoriser la pénétration des MOOC dans les Universités en Afrique au Sud du Sahara. Pour ce faire, l’Université de Ngaoundéré, partenaire dans ce projet s’est lancée dans la production d’un MOOC sur le thème qui porte sur l’Entreprenariat Agricole en milieu Tropical (EAT). La production d’un tel MOOC ne s’est pas faite sans contraintes que ce soit sur le plan méthodologique, technique ou humain. Toutefois, la réussite d’un tel projet nécessite comme perspectives l’accompagnement des universités dans la formation des formateurs et de l’État dans la mise à disposition des infrastructures logistiques nécessaires à la production des MOOC. Mots-clés : Université subsaharienne, Techno-pédagogie, Covid19, REAMOOC, MOOC, EAT, Université de Ngaoundéré
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Métiers dans la techno pédagogie universitaire
Apollinaire BATOURE BAMANA (1), Bernabé BATCHAKUI (2), Elhadji Mamadou NGUER (3)
(1) Institut Universitaire de Technologie de Ngaoundéré, Cameroun
(2) École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé, Cameroun
(3) Université Virtuelle du Sénégal, Sénégal
Résumé. La techo-pédagogie est l’application des technologies de l’information et de la communication (TIC) aux processus d’ingénierie pédagogique. Les TIC apportent une plus-value substantielle au travail de l’ingénieur pédagogue. Pour être convenablement mise en œuvre, la techo-pédagogie nécessite des compétences diverses à conjuguer. La présente communication relève différents métiers de l’ingénierie pédagogique, en prenant appui sur le processus de mise en œuvre d’un MOOC (Massive Open Online Course) observé dans le cadre du projet REAMOOC (Réseau Africain de Développement de MOOC). L’intérêt est de montrer que la réalisation d’un MOOC nécessite la conjugaison de diverses compétences, et d’attirer l’attention des politiques publiques du domaine de l’éducation sur l’urgente nécessité de déployer des moyens pour la formation des profils nécessaires au domaine de la techo-pédagogie. Mots-clés : Techno pédagogie universitaire, Technologies de l’Information et de la Communication, Ingénierie pédagogique, Projet REAMOOC
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Les défis des établissements d’enseignement supérieur : le casse tête des pays de la CEDEAO
Babacar BITÈYE (1) , Ousseynou THIAM (2), Moustapha SOKHNA (3)
(1) Université Cheikh Anta Diop de Dakar − Sénégal
(2) Université Cheikh Anta Diop de Dakar− Sénégal
(3) Université Cheikh Anta Diop de Dakar− Sénégal
Résumé. L’article identifie et interroge les défis majeurs à relever dans l’enseignement supérieur en Afrique au sud du Sahara et particulièrement dans les pays de la CEDEAO. Il se propose, en même temps, de mettre en exergue les pistes de solutions en vue de relever les défis pour tendre vers une éducation partout et pour tous de qualité. Quel sens accorder au concept de défi ? Le comprendre comme une distance entre les objectifs fixés et les moyens dont on dispose pour le réaliser, dans le cadre de l’enseignement supérieur, explique la complexité et la difficulté de le saisir. Le concept d’enseignement supérieur est à préciser en fondant la réflexion théorique sur la nature de l’institution. Une revue conséquente de la littérature existante autour de la question révèle que les défis des universités, en Afrique de l’Ouest, sont presque les mêmes depuis plusieurs années. L’examen de textes officiels et l’analyse documentaire aboutissent ainsi à une réflexion sur un bon nombre de défis à relever. Il s’agit de la massification et la qualité, de l’emploi et l’employabilité, de la recherche et l’innovation et enfin de la prospection-technologie et de l’enracinement culturel. Mots-clés : Défis, CEDEAO, enseignement supérieur, innovation, technologie.
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Gestion simple et efficace d’une formation à distance sur Moodle
El hadji Mamadou NGUER
Résumé. La gestion des emplois du temps et des notifications de cours dans les universités à distance avec des effectifs d’étudiants importants a toujours été un véritable problème, tant au niveau de la conception qu’au niveau de l’automatisation des rappels de cours. C’est le cas de l’Université Virtuelle du Sénégal qui compte, près de 30 000 étudiants répartis sur 10 Masters et 12 licences, plus de 1000 intervenants (enseignants et tuteurs), plus de 60 emplois du temps de cours créés et mis à jour manuellement au quotidien, intégrés ensuite dans les plateformes Moodle de formation pour téléchargement, et pas d’outil automatique de gestion de ses emplois du temps et de notification aux enseignants, tuteurs et étudiants à l’approche des cours. C’est aussi le cas pour l’annulation ou la modification d’un cours. Nous proposons dans cet article une solution face à ces problèmes. Elle consiste à utiliser les outils de Google Suite pour faciliter la gestion des emplois des formations et automatiser les rappels (notifications) à l’approche des cours. Nous allons dans la suite présenter le contexte, les problèmes et les étapes à suivre pour la mise en place de la solution. Mots-clés : Emploi du temps, notification, G-suite.
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Le Numérique Educatif : une solution pour l’amélioration de la qualité de l’Enseignement Supérieur en Afrique Subsaharienne
Michel TCHOTSOUA (1)
(1) Professeur, Université de Ngaoundéré, Cameroun
Résumé. Pour gérer la ressource, notamment humaine, il faut d’abord bien la former. C’est ce qui a justifié de consacrer un numéro de RIGAGER à la formation à distance en général et aux innovations pédagogiques dans l’enseignement supérieur en particulier. Parmi les nombreux défis à relever par l’Afrique Subsaharienne actuellement pour son développement, l’éducation et la formation sont primordiales. L’importance de ces défis est d’autant plus relevée que les États au Sud du Sahara ont engagé des réformes visant à professionnaliser les cursus universitaires. Or, face à l’augmentation massive et rapide de leur population en général et de leur population à former en particulier, le système éducatif en présentiel montre de plus en plus ses limites. En effet, les effectifs croissants de la population estudiantine, l’insuffisance voire le manque d’infrastructures, le nombre limité des ressources humaines qualifiées, la concentration de celles-ci dans les principales agglomérations, l’enclavement de nombreuses régions de même que les questions de sécurités (limitant l’accès aux lieux de formations), imposent l’adoption de nouvelles approches de formation afin de répondre à la demande.