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La géomatique est une discipline regroupant les pratiques, méthodes et technologies qui permettent de collecter, d’analyser et de diffuser des données géospatiales. Son objectif final est la représentation spatiale des données récoltées pour identifier et démontrer les résultats d’analyses statistiques. Logiquement, le terme géomatique provient de la contraction des termes géographie et informatique. Les géomaticiens s’accordent à distinguer une géomatique orientée Géographie et une géomatique orientée Informatique. La première contribue à la géolocalisation des objets et facilite leur analyse spatiale généralement à petite échelle ou sous forme comparative. Elle a pour but de définir et de classer les faits et leurs combinaisons diverses qui interviennent dans l’image d’un «paysage». Ces termes, il est vrai, ont été employés dans des sens très variés, selon l’échelle adoptée, selon qu’on considère ou non l’action des hommes. La seconde porte sur la conception et la production des outils de la Géomatique. Les logiciels de Géomatique sont produits par cette branche de spécialistes. L’approche géomatique est par essence multifacette et pluridisciplinaire1. Elle permet d’accéder aux trois grandes communautés professionnelles concernées par les technologies géospatiales et leurs applications :
• acquisition of geolocated data (GPS or equivalent technologies, digital imagery by drone, plane or satellite, LiDAR, etc.);
• transformation of data into meaningful and structured information, and integration into information systems via various computer technologies (GIS, Big data, 3D virtual reality and augmented reality, etc.);
• simulation and spatial analysis of phenomena occurring in the territory (study of urban development, natural or agricultural areas, analysis of road traffic and mobility, establishment of infrastructures, prevention and management of risks, civil security, defense…).

Geo-referencing the territories and opting for new development methods constitute axes of scientific production in the service of development which are at the heart of the redeployments experienced by public policies and which feed the reflections carried out by researchers and experts.
Local development is now at the center of current debates and its paradigm is based on "the capacity of local actors to organize themselves around a project, in other words to unite around a common development objective by mobilizing the potentialities and resources existing in a territory”. (Angeon, Callois, 2007). It is thus assimilated to "a process of diversification and enrichment of economic and social activities in a territory from the mobilization and coordination of its resources and energies» (Deneuil, Laroussi, 2005). Local development therefore reflects the desire to increase the effectiveness of public policies by bringing them closer to the agents concerned, mainly local actors, and tends to reconcile the challenges of institutional, economic, social and cultural development.

To question and position oneself theoretically in relation to this issue and to address the links and interactions established between local development and sociopolitical contexts leading to changes (decentralization, communalization of territories, new reforms, social movements, etc.) as well as between development and territorial dynamics… are all axes of scientific production for the two double issues.

The double volume 07 and 08 of RIGAGER brings together 12 contributions focused on Geomatics, natural resources and the socio-economics development of the intertropical world.

Ndikwé Dourwé et al. analysent les mutations spatiales que la construction du barrage hydroélectrique et les activités minières induisent. Ils procèdent à une cartographie diachronique à travers les données multisources (2000-2013-2020), l’occupation du sol et évaluent le degré de pollution de l’environnement. Gabriel Nanfack et Julius Tata Nfor associent la méthode d’analyse multicritère hiérarchique (AHP) aux Systèmes d’Information Géographique (SIG), pour arriver aux résultats selon lesquels le bassin versant de la Menoua a une susceptibilité aux risques très élevé et élevé sur environ 55,91 km² soit 9% de la superficie totale du bassin. Francis Tangmouo Tsoata et al. cartographient la susceptibilité aux glissements de terrain à Bafoussam (Cameroun). Reni Bibriven Lila modélise les risques géophysiques des glissements de terrain à l’aide de données géospatiales à plusieurs niveaux au Sud de la Californie. L’analyse de la dynamique des types d’occupation du sol à Dizangue de 1975 à 2019 et son impact sur la réserve de faune du lac Ossa est faite par Ghislain Nyembe Etame et al. tandis que Paulin Gotilo et al. présentent la contribution du Système d’Information Géographique (SIG) dans les aménagements hydroagricoles du Batha – Est au Tchad. Dans la même veine, Daniele Roseline Bikie évalue l’apport des SIG dans le suivi des activités de reboisement dans la Forêt Ecole de l’ENEF de Mbalmayo au Cameroun. Valentine Yuninu et al. font, à base des images satellitales et les enquêtes et observations du terrain, un état des lieux des écosystèmes des zones humides dans la ville de Bamenda au Cameroun en termes de caractéristiques et des services rendus aux populations. Rabiou Abdou et al. analysent la perception paysanne des impacts de la culture de souchet (Cyperus esculentus L.) sur la dégradation des sols dans le département d’Aguié au Niger. A partir des enquêtes de terrain et l’analyse matricielle Florent Gohourou met en exergue différentes menaces qui pèsent sur les ressources en eau dans la ville de San-Pédro en Côte d’Ivoire. Johnson Modika Egbe et al. étudient la production de l’huile de palme dans la Sous préfecture de Mamfe, région du SudOuest (Cameroun) qu’ils considèrent comme étant une panacée pour le développement rural. Vincent de Paul Allambademel et al. présentent l’apport de la microfinance dans l’autonomisation des organisations féminines et le développement local à partir de l’étude du cas d’EXPRESS MIA à N’djamena.

The geospatial analysis taught and practiced must be able to address the vital problems of our society while avoiding the silos and prejudices that make it so difficult to transform the enormous expertise offered by this science. and technical in the field of the environment, regional planning and digital cartography, in force for regional planning and development of the intertropical world.

This part of the African continent has recorded its strongest economic growth in twenty years. The latter is mainly due to strong global demand for commodities and increased investment in these sectors. The exploitation and trade of raw materials is the main source of foreign exchange and tax revenue for many countries in the intertropical zone.

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